Me ferais-je vacciner?

Me ferais-je vacciner?

Vaccins contre la Covid-19

Publié le 20/01/2021

Cela fait plus d’un an que la Covid-19 est apparue. Tout d’abord assimilée à une simple grippe elle est devenue une pandémie. Après le confinement, le déconfinement, le reconfinement voilà enfin les vaccins tant attendus pour nous libérer de ce virus qui a bouleversé nos vies.

Cette situation exceptionnelle a vue l’émergence de nouveaux vaccins utilisant du matériel génétique. Des vaccins créer rapidement et produit rapidement. Il est normal qu’on se pose beaucoup de questions. Me ferais-je vacciner ? Quelles sont les effets secondaires ?

Avant de parler des vaccins contre la Covid-19 voici quelques mots sur la vaccination.

Qu’est-ce qu’un vaccin ?

Le vaccin est un antigène que l’on injecte à notre corps pour stimuler notre système immunitaire en fabriquant des anticorps contre cet antigène. De tel manière que lorsqu’on sera en contact avec ce virus ou cette bactérie portant cet antigène, notre système immunitaire « le reconnaitra » et sera prêt à le combattre.

Il existe différents types de vaccins :

  • Vaccin vivant atténué :

Ce vaccin est constitué d’un virus ou d’une bactérie vivante qui a subi des modifications de tel manière qu’elle ne provoque plus d’infection mais qu’elle garde sa capacité à stimuler le système immunitaire

  • Vaccin inactivé :

Ce type de vaccin contient un agent infectieux qui a été tué par un procédé chimique ou par la chaleur. Cet agent infectieux est inoffensif mais garde sa capacité à provoquer une réponse immunitaire. Pour augmenter leur efficacité, on ajoute des adjuvants comme par exemple les sels d’aluminium.

  • Vaccin à protéine virale :

Au lieu d’injecter la totalité du virus ou de la bactérie, on utilise une partie comme par exemple une protéine. Dans le cas de la maladie du Covid-19, on utilise la protéine Spike (protéine de la capsule).

  • Vaccin avec matériel génétique :

Vaccin à ARNm et vaccin à vecteurs viraux.

Vaccin à ARNm :

L’ARNm est une molécule qui transporte des informations génétiques. Les brins d’ARNm sont contenus dans des particules lipidiques. Ces particules lipidiques fusionnent avec la paroi de nos cellules et injectent les brins d’ARNm dans le cytoplasme. Dans le cas du vaccin à ARNm Covid-19, l’ARNm code pour la protéine Spike. Le système immunitaire reconnait cette protéine Spike comme étrangère à l’organisme et déclenche la production d’anticorps.

Les vaccins Pfizer/BioNTech, Moderma et Curevac sont des vaccins à ARNm.

Voici une vidéo de Swissmedic expliquant le principe de la vaccination à ARNm :

 

Vaccin à vecteurs viraux :  

Le principe de ce vaccin est d’utiliser un virus (=vecteur viral) déjà connu que l’on modifie génétiquement de tel manière qu’il ne provoque pas de maladie. Dans le cas du vaccin Covid-19, on utilise l’adénovirus.  Dans ce vecteur viral, on injecte soit un antigène (par exemple la protéine spike) ou le code génétique d’un antigène. Le vecteur viral peut se multiplier dans la cellule hôte alors on parle de « vaccins à vecteurs viraux réplicatifs » ou ne pas se multiplier et dans ce cas on parle de « vaccins à vecteurs viraux non réplicatifs ».

Les vaccins d’Astrazeneca et de Janssen (Johnson & Johnson) fonctionnent sur le principe des vaccins à vecteurs viraux non réplicatifs.

Quels sont les effets secondaires ?

Les effets secondaires sont légers à modérés : fièvre, fatigue, maux de tête. Un réaction locale peut survenir au niveau du site d’injection : douleur, rougeur, gonflement. Ces symptômes disparaissent spontanément après quelques jours.

 

Après un aperçu bref des différents types de vaccins,

Quels sont les vaccins qui seront utilisés en Belgique ?

La Commission européenne a négocié au nom des Etats membres une procédure d’achat groupé de vaccin contre la Covid-19 et soumet ces contrats aux Etats membres. La Belgique a signé des accords pour l’achat de 5 types de vaccins :

AstraZeneca, Janssen (Johnson & Johnson), Pfize/BioNTEch, Curevac et Moderna.         

Ces accords dépendent de l’autorisation de mise sur le marché par l’EMA (agence européenne des médicaments). C’est-à-dire que si l’EMA refuse la mise sur le marché d’un vaccin, alors l’accord est annulé. La rapidité du développement de vaccins ne change en rien les exigences de l’EMA concernant l’évaluation de ces vaccins.

L’objectif est de vacciner 70% de la population afin :

  • De réduire le risque de complications graves : mort, hospitalisation en soins intensifs
  • De réduire les séquelles à plus ou moins long terme
  • De réduire la transmission et la circulation du virus 

La taskforce a identifié les groupes cibles pour la vaccination :

1. Les résidents et le personnel des établissements d’hébergement pour personnes âgées (MR/MRS), suivis des institutions collectives de soins, en incluant les volontaires.

2. Les professionnels de soins de santé au sein des hôpitaux et les professionnels d’aide et de soins de santé œuvrant en 1ère ligne. Cette catégorie regroupe toutes les personnes qui sont à risque élevé de contamination en raison de contacts rapprochés avec des patients Covid-19, dans le cadre de leur activité professionnelle.

3. Les autres membres du personnel des hôpitaux et des services de santé incluant aussi les structures investies dans la prévention (p.ex. centres de vaccination et centres de dépistage du cancer, ONE et Kind en Gezin). Cette catégorie regroupe toutes les personnes qui sont à risque moindre de contamination dans le cadre de leur activité professionnelle.

4. Les personnes âgées de 65 ans et plus, soit indistinctement, soit par catégories d’âge descendantes selon la disponibilité des vaccins. Les stagiaires en formation pour une profession de soins ou de santé au sens large, seront considérés pour la vaccination sur un pied d'égalité avec les professionnels diplômés

5. Les personnes de 45-65 ans avec des comorbidités spécifiques : obésité (BMI ≥ 30), diabète, hypertension, maladies cardiovasculaires, pulmonaires, rénales et hépatiques chroniques et malignités hématologiques jusqu'à 5 ans après le diagnostic et tous les cancers solides récents (ou traitements anticancéreux récents). La liste des comorbidités n’est pas arrêtée définitivement. Il convient d’envisager de l’élargir si des preuves scientifiques mettent en évidence de nouveaux groupes à vacciner prioritairement (impact sur la transmission).

6. Les personnes exerçant des fonctions sociales et/ou économiques essentielles, selon des critères qui seront définis plus précisément.

 

A ce jour, les vaccins de Pfizer/BioNtech et de Moderma ont reçu l’autorisation de mise sur le marché et la vaccination à déjà commencé dans les maisons de repos et les maisons de repos et de soin.

La pandémie du Covid-19 est une situation exceptionnelle. On a vu l’émergence de nouveaux vaccins qui touche au capital génétique. Ces vaccins peuvent-ils modifier nos gênes ? Quelles sont les effets possibles sur le long terme ?

Le virus du Covid-19 a une grande facilité de mutation. Déjà deux mutations sont présentes en Belgique d’origine britannique et sud-africaine. Est-ce que ces mutations peuvent-elles affectés l’efficacité des vaccins ?

Combien de temps sommes-nous protégés une fois vaccinés ?

L’actualité en Norvège : plusieurs résidants de maison de repos sont morts suite à la vaccination contre la covid-19.

Toutes les informations dans les médias suscitent de nombreuses interrogations, de nombreux doutes.

L’AFMPS (agence fédérale des médicaments et des produits de santé) a créé une page web pour répondre à toutes les questions sur les vaccins Covid-19.

Questions et réponses sur les vaccins contre la covid-19

 

 

Pharmacienne Fatima Abachra