Rhinite allergique saisonnière

Rhinite allergique saisonnière

Allergie au pollen ou rhume des foins. Nez qui coule ? Yeux qui chatouillent ? On vous donne des conseils pour limiter les effets de l’allergie et utiliser au mieux vos médicaments.

Publié le 04/04/2021

 

Qu’est-ce que la rhinite allergique saisonnière ?

Nez qui coule ou bien bouché ? Eternuements à répétition ? Nez et yeux qui chatouillent ? Ce sont les symptômes de la rhinite allergique, une affection qui touche 20% des Belges.

C’est en fait votre organisme lui-même qui est la cause de ces symptômes : son système de défense réagit de façon exagérée au pollen (allergènes) qu’il considère comme dangereuses et tente de s’en débarrasser

La rhinite allergique saisonnière, ou rhume des foins, est provoquée par le pollen produit par certains arbres, herbes ou plantes. La présence, dans l’air, de pollen auquel vous êtes allergique dépend de la période de floraison de la plante, c’est pourquoi on parlera aussi de rhinite allergique « saisonnière ». Vous souffrirez d’allergie uniquement à cette période-là. Une même personne peut aussi être allergique à différents types de pollen et souffrir alors d’allergie à différentes périodes de l’année.

Les conditions atmosphériques peuvent aussi influencer les concentrations en pollen dans l’air. Un temps sec et chaud favorise la production de pollen, tandis que le vent favorise sa dispersion.  Le vent, la chaleur et la sécheresse aggravent donc le rhume des foins.

Quels sont les symptômes ?

Une rhinite allergique se caractérise par des éternuements successifs, un écoulement nasal avec des sécrétions claires, des démangeaisons au niveau du palais, du nez et des yeux. Souvent les yeux pleurent, sont rouges ou le nez est bouché. Ces symptômes sont présents tant que vous êtes exposé à l’allergène. Il est difficile de distinguer ces symptômes de ceux d’un simple rhume.

Que faire ?

Comme pour toute allergie, le principe est d’éviter les allergènes ! Si vous connaissez les allergènes à l’origine de vos allergies, essayez de les éviter. Les allergènes peuvent être identifiés grâce à des test d’allergie.

Il est naturellement impossible d’éviter tout contact avec le pollen. Toutefois, il est possible de prendre des mesures pour limiter la fréquence et/ou l’intensité des symptômes grâce aux conseils suivants, à appliquer particulièrement pendant les périodes de pollinisation (printemps, été) :

  • Evitez de tondre le gazon ou d’être présent pendant la tonte. Un gazon régulièrement coupé produit moins de pollen.
  • Evitez le plus possible les activités en plein air pendant ces périodes. Consultez le calendrier des pollens sur www.airallergy.be.
  • Portez des lunettes de soleil, surtout s’il y a beaucoup de vent.
  • Changez de vêtements, hors de votre chambre à coucher, après une promenade et lavez-vous les cheveux.
  • Evitez de faire sécher le linge à l’extérieur.
  • Gardez les fenêtres fermées, aussi durant la nuit. Aérez les pièces régulièrement, de préférence le matin, ou pendant ou après une averse de pluie. La quantité de pollen dans l’air est alors moindre.
  • Gardez les fenêtres de la voiture fermées
  • Les animaux domestiques peuvent aussi apporter du pollen dans leur pelage.
  • Evitez les fleurs et les bouquets dans la maison.

 S’il n’est pas possible d’éviter les contacts avec le pollen ou si ce n’est pas suffisant, des médicaments peuvent également vous aider.

Vous trouvez des informations sur les plantes allergisantes, les concentrations en pollen dans l’air et un calendrier des pollens sur le site de Sciensano, l’institut de santé publique belge: www.airallergy.be

Corticostéroïdes :

Si vos symptômes allergiques sont importants ou si votre nez est constamment bouché, un spray nasal contenant un corticostéroïde peut vous aider. Les corticostéroïdes mettent quelques jours à agir. Utilisez ce médicament chaque jour et évaluez après deux semaines si ce médicament vous soulage. Dans le cas contraire, consultez votre médecin ou votre pharmacien. L’utilisation prolongée d’un spray nasal à base de corticostéroïdes peuvent rendre la muqueuse nasale plus fragile et favoriser les saignements de nez. Vous pouvez éviter les saignements de nez en pulvérisant le spray nasal vers les ailes du nez, et non vers la cloison nasale.

Agitez bien le flacon avant usage, le médicament ne se dissout pas bien dans la solution et a tendance à se déposer dans le fond du flacon.

Antihistaminiques :

Ces médicaments soulagent les démangeaisons, le nez qui coule, les éternuements et les larmoiements, mais ont peu d’effets sur le nez bouché. Les antihistaminiques se présentent sous forme de sprays pour le nez, de gouttes pour les yeux et de comprimés. Il n’est pas nécessaire d’utiliser les antihistaminiques chaque jour, de préférence immédiatement au réveil, avant de s’exposer aux allergènes, et une seconde fois le soir. Ils sont efficaces après un quart d’heure. Les comprimés sont à prendre une à deux fois par jour et agissent après une heure. Attention, certains comprimés antihistaminiques peuvent provoquer de la somnolence. Mieux vaut alors les prendre avant de vous coucher. Après 3 jours de traitement, vous pourrez évaluer vous-même si ce produit vous soulage ou non. Si vous ne remarquez pas d’amélioration, un autre médicament pourra vous être proposé. Demandez conseil à votre pharmacien ou médecin.

Cromoglicates:

Les cromoglicates se présentent sous forme de gouttes pour les yeux. Ils sont à utiliser en prévention, c’est-à-dire avant l’exposition à l’allergène. L’idéal est de commencer le traitement trois semaines avant la saison des pollens. Ce médicament n’agit que peu de temps, il vous faudra donc l’utiliser 4 à 6 fois par jour. Un résultat optimal est obtenu après quelques semaines. N’arrêtez donc pas trop vite le traitement si vous ne remarquez pas d’amélioration rapide et attendez 3 semaines pour en évaluer l’efficacité.

Décongestionnants :

Si vous êtes gêné par votre nez bouché, vous pouvez utilisez temporairement un produit décongestionnant. Il agira rapidement sur l’obstruction nasale. Toutefois, ne l’utilisez pas plus de 5 jours. Si vous l’utilisez plus longtemps, il peut être à l’origine d’une obstruction nasale permanente. Les décongestionnants sont souvent utilisés en association avec les antihistaminiques et existent sous forme de comprimés ou de spray nasal.

Et ensuite ?

Les symptômes allergiques peuvent réapparaître pendant des années. Les médicaments diminuent les symptômes, mais ne guérissent pas l’allergie. Si le traitement vous soulage, vous pouvez essayer, après quelques semaines, de diminuer les prises de médicaments ou même de les arrêter complètement. Recommencez le traitement, si les symptômes réapparaissent.

 

Source: APB